Compétition suisse
Cette année, la programmation de la Compétition Suisse annonce une récolte somme toute comique, où le loufoque, l’extravagance et le conte de fées horrifique («Progress Mining») permettent toutefois d’aborder avec pudeur ou franchise des thèmes préoccupants tels que la maladie ou le harcèlement («Qui part à la chasse», «Ich bin nicht sicher», «Cottage Cheese», «Ouais»).
Parmi nos comédies de l’année, nous nous intéresserons à l’histoire du monde en bref («Storytelling»), à une mystérieuse affaire d’empoisonnement collectif («Der Vegetarierkongress») ou encore à une diva qui décida de cohabiter avec un ver solitaire pour affiner sa ligne («Bandwurm Alexis & die Operndiva»). Nous suivrons un moineau qui aspire à l’extravagance d’une autruche («Ostrich»), vivrons une aventure buccale de caries survivalistes («Karies»), puis applaudirons une guitariste excédée par les vacanciers alpins («In Tune»).
Nous apprécierons aussi une narration plus expérimentale et critique, à travers un ballet de bananes qui dénonce notre consumérisme («Labouyi Bannann») ou la nécessaire transcendance d’un cadre imposé («Frames»).
Enfin, le ton ironique de certains films ne nous empêchera pas de nous plonger dans le genre et d’accompagner une descente de police cathodiquement allumée («TV oder Die Ruhestörung an der Waldbergstrasse») ou de recevoir une leçon crapuleuse au cœur de la pègre tokyoïte («Double or Nothing»).
Sur 80 films suisses soumis, deux programmes de huit films chacun ont été concoctés.